Cousines et sœurs de cœur, elles voyagent, peignent et partagent le même appartement pendant plusieurs années, incarnant un esprit d’émancipation peu habituel pour l’époque. Pourtant, leur carrière respective reste encore méconnue, sans doute éclipsée par les illustres artistes - parents de sang et de cœur - qui ont contribué à leur formation, tels qu'Edouard Manet, Mallarmé, Renoir ou encore Degas.

Le parcours se déroule en deux parties chronologiques à la jonction des 19ᵉ et 20ᵉ siècles. De 1895 à 1899, le fil conducteur est le Journal de Julie Manet. Tableaux, aquarelles, lettres et photographies présentent les grands moments de leur formation ainsi que des instants d’ancrage familial. Durant ces cinq années de la vie de bohème, le trio profite d’une liberté rare pour des jeunes filles de l’époque : liberté artistique grâce aux conseils d’artistes de renom, tels qu’Auguste Renoir ou Stéphane Mallarmé, mais aussi une liberté de mouvement avec de nombreux voyages notamment en Normandie. La seconde partie, à partir de 1900, explore l’art de vivre et de peindre tout au long de leur vie. Les atmosphères peintes par Paule Gobillard et Julie Manet s’étendent jusqu’en 1939.

Près d’une centaine d’œuvres, issues notamment des collections du musée d’Orsay et du musée Marmottan-Monet, racontent cette aventure inédite : celle d’une histoire féminine et familiale dédiée à la création artistique.

Commissariat : Dominique d’Arnoult, Docteure en histoire de l’art.

• Ajouter au carnet